Elles sont un peu les bêtes noires des longs trajets, l’épée de Damoclès qui peut vous obliger à changer vos plans au dernier moment. Mais les batteries sont surtout l’élément primordial qui permet aux scooters électriques de fonctionner. Inutile de rappeler à quel point adopter les bons gestes pour préserver leur durée de vie est essentiel.
En ville ou bien sur la route, il est possible que l’autonomie d’une batterie puisse fixer certaines contraintes à vos déplacements. Cela dit, vous ne partez pas totalement les mains vides. Pour tenter de faire en sorte que la batterie de votre deux-roues électrique ne vienne pas gâcher la fête, le groupe français Mazziotta motors a conceptualisé un procédé : le freinage régénératif. Le but ? Faire en sorte que chaque freinage permettre à la batterie d’un scooter électrique de se recharger partiellement en énergie électrique.
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Une conversion à l’envers
Avec ce projet lancé en 2012, la société française espérait apporter une solution concrète aux questions d’autonomie sur la route. C’est ainsi qu’elle a produit un tout nouveau système de freinage hydraulique, qu’elle comptait faire équiper sur les véhicules électriques légers. Difficile en revanche de savoir précisément combien de scooters électriques en sont équipés aujourd’hui. Une chose est sûre, l’idée à de quoi susciter de l’intérêt quand on y pense.
Pour permettre à la batterie de récupérer une part d’énergie électrique, les équipes de Mazziotta motors ont imaginé une fonction grâce à laquelle le moteur peut reprendre de l’énergie cinétique avant de la convertir en énergie électrique. Dans la pratique, un boitier hydraulique compose ce frein régénératif, pour pouvoir se connecter au circuit hydraulique, qui se trouve entre la poignée et le disque de frein.
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Au moment où le pilote va vouloir actionner le frein pour ralentir, l’huile qui normalement arrive au niveau du disque de frein arrière est détournée. Elle est en fait conservée au niveau du boitier de frein avant de monter en pression pour pousser l’utilisateur à exercer davantage de force sur le frein. Cette force perçue permet au contrôleur d’envoyer l’instruction au moteur pour qu’il se mette en régénération. Résultat, il n’y pas de freinage mécanique, mais un “freinage avec le moteur”. L’énergie cinétique convertie en électrique sera ainsi stockée dans la batterie.
Une fausse bonne idée ?
Ce procédé permettrait à un scooter électrique d’économiser 15 à 25 % d’énergie sur chaque trajet. Cela étant, certains arguments semblent jouer en sa défaveur. Voici les deux principaux :
- Une contre-productivité à grande vitesse. Sur autoroute ou voie rapide par exemple, stabiliser sa vitesse semble impossible avec la seule utilisation du freinage régénératif. Il faudra en effet avoir recours au moteur électrique pour se remettre à la bonne vitesse.
- Il est impossible de pouvoir enclencher un freinage d’urgence avec un frein régénératif. Il parait ainsi délicat de se passer d’un frein classique pour faire face à certains aléas de la route, qu’un conducteur ne peut pas toujours prévoir.
Toujours est-il que le système du freinage régénératif s’inscrit comme une idée avantageuse pour un mode de circulation urbain marqué par des variations d’accélérations-freinages. En plus d’une prolongation de l’autonomie de la batterie en plein trajet, ce système permet d’éviter les usures trop rapides de freins.
En tous les cas, une telle option présente un coût, c’est pourquoi opter pour son installation demande quelques instants de réflexion !