Les chiffres clés du secteur de l’occasion et du rachat de voiture

Les chiffres clés du secteur de l’occasion et du rachat de voiture

Le secteur de l’automobile a été confronté à des difficultés majeures causées par un ralentissement de la croissance économique mondiale. L’année 2019 a été notamment marquée par une baisse notable des ventes en raison de la faible demande. Pour cette année 2020, les prévisions ne semblent pas pour autant rassurantes. Si les effets de cette baisse ne se font pas vraiment sentir dans le secteur de l’occasion et du rachat de voiture, il y a lieu cependant d’être prudent. Dans cet article, nous vous faisons part de quelques informations sur l’actualité du secteur automobile 2020, en précisant les chiffres clés du secteur de l’occasion et du rachat de voiture.

La vente de véhicules d’occasion s’envole

On peut clairement comprendre le choix de la clientèle de stopper l’achat de véhicules neufs lorsqu’on se réfère aux nouvelles normes et au malus écologique renforcé depuis le début de l’année. En effet, depuis le 1er mars 2020, la pénalité à payer pour l’achat d’une voiture neuve émettant plus de 138 g/km de CO² va de 50 à 20 000 € selon le modèle et du taux d’émissions de CO2. Face à cette situation totalement inédite, les effets ne se font pas attendre : en janvier dernier, les immatriculations de voitures neuves en France ont baissé de 13,44% par rapport à l’année dernière sur la même période.

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Contrairement au marché du neuf qui fait grise mine, les véhicules d’occasion ont le vent en poupe avec une hausse de 12,4% annoncée en janvier dernier. Bien entendu, cette hausse est évaluée sur le chiffre d’affaires réalisé par les agences automobiles qui travaillent dans la reprise de votre voiture, en ce début d’année. Ce montant contraste avec celui de l’an dernier. Ainsi, les immatriculations des voitures d’occasion s’élevaient déjà en janvier à 499.814 unités, soit 3,7 fois plus que pour les voitures neuves.

Face à un tel engouement pour l’occasion, les marques réalisent des scores jamais atteints dans l’histoire de l’automobile d’occasion. En effet, les modèles Peugeot ont vu les échanges croître de 11%. Idem chez Citroën et Renault. Toutefois, ce sont surtout les grandes marques allemandes qui en profitent. Si les reventes de Mercedes ont grimpé de 16,7%, et de 15% chez Audi, BMW caracole en tête avec plus de 17,7% pour ses modèles Premium.

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Technologie hybride et véhicules électriques : qu’est-il prévu pour 2020 ?

voiture hybride 2020

En 2020, il est prévu une grande offensive dans le domaine de l’électrique. À cette allure, c’est tout le paysage automobile qui va changer avec la multiplication des modèles hybrides et électriques. Si un tel projet prend forme, c’est certainement grâce aux mesures prises par l’Union européenne en faveur de l’environnement. Ainsi, plus que jamais, les constructeurs sont mis en face de leurs responsabilités, qui consistent à abaisser fortement les émissions de CO2 de leurs véhicules neufs. Un peu partout en Europe, les gouvernements se mobilisent pour rendre ces mesures effectives sur leur territoire national. C’est le lieu de rappeler le durcissement du malus écologique en France.

Si aucun bonus écologique n’est prévu cette année, quel que soit le type d’auto : Diesel, Essence, hybride, les modèles électriques bénéficient néanmoins d’aides financières. Mais là encore, les électriques de luxe (plus de 60.000 €) ne sont pas concernées par le bonus écologique de 6.000 €. Ce dernier sera diminué de moitié pour les véhicules dont le prix est compris entre 45.000 et 60.000 €. Pour les marques qui proposent des prix tout juste supérieurs à la limite du seuil admissible de 45.000 €, il faudra penser à des réajustements.

Les constructeurs français sont prêts à relever le défi de l’électrique en proposant de grosses cylindrées. Dans les prochains mois, on devrait observer des mouvements sur le marché et une augmentation de l’offre de modèles hybrides et hybrides rechargeables. Citroën propose une version hybride du C5 Aircross rechargeable, à l’instar de la marque au lion, dont les modèles sont très attendus courant cette année. Peugeot va présenter son modèle e-208, 100% électrique, ainsi que l’hybride 508 SW, en version rechargeable. Renault, à son tour, promet d’en mettre plein la vue à ses concurrents. Le constructeur est en passe de mettre sur le marché ses premiers modèles d’hybrides rechargeables.

D’autres marques se positionnent également en tant que pionnières dans la construction des véhicules hybrides et hybrides rechargeables. C’est le cas de BMW, qui avait prévu de présenter une large gamme de modèles rechargeables au salon de Genève 2020 tels que : le 225xe Active Tourer, le X1 xDrive25e, la sportive diesel M340d, etc. La filiale MINI va également dévoiler une version plus récente de la Mini Cooper SE lancée l’année dernière en 2019.

L’entreprise Maserati met quant à elle en circulation une version hybride rechargeable de son modèle Ghibli. Pour ce qui est de Skoda, son entrée en 2020 a été plutôt timide avec la proposition du SUV électrique vison E. Land Rover exposera pour sa part ses modèles « Defender » et « Evoque », tous deux rechargeables, tandis que Toyota n’a pas fini de nous surprendre. Après la sortie de son modèle RAV4 hybride rechargeable, la marque prévoit de proposer une version électrique de son véhicule utilitaire « Proace ».

Perspectives 2020 pour le secteur de l’automobile

Face aux difficultés que le secteur de l’automobile rencontre depuis un certain temps en raison de la récession chinoise et du contexte international général qui ne favorise pas la croissance de la production automobile, il y a lieu de s’interroger.

Si le défi énergétique menace la stabilité des constructeurs européens, il n’en demeure pas moins bénéfique pour préserver l’environnement. De ce fait, les constructeurs devront adapter leurs offres aux différentes mesures prises par l’Union européenne pour limiter les émissions de CO2, sous peine d’encourir une amende salée.

Pour s’en sortir, il faudra impérativement amorcer une mutation industrielle. Il serait illusoire de penser que le diesel disparaîtra du jour au lendemain. Ainsi, cette mutation implique que l’électrique soit introduit progressivement dans les habitudes des conducteurs. Toutefois, avec un tel projet, ce sont des milliers de postes qui sont menacés. En effet, d’ici 2030, un observatoire a estimé à peu près à quinze mille, le nombre de postes de la filière diesel qui n’existeront plus.

Un autre souci pourrait bien se poser : les véhicules électriques arborent généralement des design futuristes. Toutefois, le manque d’infrastructures de recharge et la faible autonomie freinent considérablement les ventes à ce jour. Il faudra réfléchir à une solution systémique pour des véhicules à la fois pratiques et économiques.