L’achat d’un véhicule, qu’il soit d’occasion ou neuf, occasionne des dépenses importantes qui parfois engagent les acquéreurs sur de nombreuses années. La hausse des taxes du carburant et les enjeux climatiques auxquels nous devrons faire face ces prochaines années ne facilitent pas non plus la tâche lorsque l’on souhaite acquérir un véhicule à la fois économique et écologique.
Pourtant, les moyens mis à disposition des acquéreurs n’ont jamais été aussi nombreux : ventes aux enchères, mandataires automobiles, journées portes ouvertes, voitures de collaborateurs… sont autant de solutions pour trouver la perle rare. En outre, elles peuvent se cumuler avec les différentes aides que l’État met en place pour inciter les automobilistes à renouveler leur véhicule à moindre coût. Voyons ensemble quelques-uns des dispositifs en vigueur en cette année 2019.
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Le bonus écologique
Le bonus écologique est mis en place depuis le 1er janvier 2008 et fait suite aux dispositions prévues lors du Grenelle de l’Environnement de 2017. Son fonctionnement est somme toute assez simple à comprendre : il fait bénéficier à ceux qui voudraient investir dans une voiture 100 % électrique d’une aide de 6 000 euros. Cette aide est uniquement attribuée dans le cadre d’un achat ou d’une location de longue durée (minimum 2 ans) d’un véhicule électrique neuf rejetant moins de 20 g CO2/km.
Ce dispositif concerne tout aussi bien les voitures particulières répondant aux critères (M1) que les utilitaires et camionnettes (N1) dont les émissions sont inférieures à 20 g CO2/km. Pour bénéficier de ce bonus, vous n’aurez dans la plupart des cas rien à faire, le concessionnaire pouvant avancer la somme grâce à une convention établie avec l’ASP (Agence de services et de paiement) qui se charge ensuite des dossiers de demandes d’aides. Toutefois, certains concessionnaires ayant reproché les retards fréquents de cet organisme pour traiter les dossiers se refusent de payer le bonus en avance. Si tel est le cas du professionnel vous vendant votre véhicule, vous devrez alors remplir un formulaire spécialement conçu à cet effet auprès de l’ASP.
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Cette aide peut être cumulée avec d’autres, notamment avec la prime à la conversion visant à soutenir les propriétaires de véhicules à essence et diesel (dont la mise en circulation date d’avant 1997 pour les premiers et 2001 pour les seconds) souhaitant changer de véhicule pour en choisir un plus récent. Au-delà des dispositifs mis en place par l’État, si vous souhaitez faire l’acquisition d’un nouveau véhicule ou réduire vos dépenses automobiles tous domaines confondus, GTliens met à votre disposition des millions d’annonces de véhicules neufs et d’occasion. Vous trouverez également de nombreux bons plans pour économiser sur le financement et l’assurance par exemple, ou des informations relatives à la cote des véhicules, aux coûts de carte grise, etc.
La prime à la conversion
Comme précisé, la prime à la conversion consiste au remplacement de son ancien véhicule par un véhicule neuf ou d’occasion moins polluant. Compte tenu des chiffres communiqués par l’Etat, on peut sans prendre de risque affirmer que ce dispositif est l’un des plus appréciés des Français, puisqu’il aura permis en tout de renouveler jusqu’à maintenant plus de 300 000 véhicules, soit 3 fois plus que ce qui avait été prévu à l’origine !
Forte de ce succès, la prime est non seulement maintenue pour l’année 2019, mais revue dans ses termes pour inciter davantage d’automobilistes à y recourir, notamment pour les personnes ayant des revenus modestes. On pense ici aux foyers non imposables principalement, avec un revenu fiscal de référence inférieur à 6300 euros par part et les actifs qui ne paient pas d’impôts, mais qui réalisent cependant au moins 12 000 km par an ou 60 km par jour pour se rendre à leur travail. Ces derniers auront en effet le droit au doublement de la prime à la conversion.
Les véhicules concernés par ce dispositif sont les véhicules essence et les véhicules diesel. Les premiers doivent avoir été immatriculés avant 1997 et les seconds avant 2001 pour les ménages imposables et 2006 pour les ménages non imposables. Concernant le montant des primes, il varie selon le type de véhicule acheté et la situation fiscale de l’acquéreur, mais celui-ci peut aller jusqu’à 4 000 euros dans le cas d’un véhicule thermique et jusqu’à 5 000 euros pour l’acquisition d’une voiture électrique ou hybride rechargeable neuve ou d’occasion.
Pour en savoir plus et notamment tester son éligibilité à la prime à la conversion, le Ministère de la Transition écologique et solidaire a prévu un site internet spécialement dédié à cette mesure, sur lequel un simulateur vous informe sur vos droits.
Opter pour l’éthanol
L’E85 est une solution économique pour les automobilistes souhaitant réaliser des économies substantielles, car le litre est à 0,70 centime en moyenne. Il se compose de 85 % d’éthanol et de 15 % de sans-plomb.
En général, les voitures en consomment davantage (20 % en plus), mais le prix au litre étant deux fois inférieur à celui des autres carburants, la balance est nettement en faveur de l’éthanol. Qui plus est, contrairement à d’autres solutions, convertir son véhicule à l’éthanol ne nécessite pas de renouveler ce dernier. Il suffit d’installer un boîtier, plus communément appelé “kit de conversion”.
L’État n’a jusqu’à maintenant rien prévu pour inciter à cette conversion, mais laisse cependant les régions s’organiser pour prendre en charge tout ou partie du kit de conversion à l’éthanol. Le Grand Est et Provence-Alpes-Côte d’Azur sont d’ailleurs précurseurs en la matière, puisque ces régions ont proposé dès janvier 2019 aux personnes parcourant plusieurs dizaines de kilomètres par jour une aide de 250 euros pour l’installation de ces boîtiers, cette dernière coûtant en moyenne 1 000 euros.
Réduire son malus écologique
Le malus écologique peut alourdir votre facture lorsque vous procédez à l’immatriculation de votre véhicule. Un bonus-malus est calculé en fonction du niveau de pollution de toute automobile au moment de son immatriculation. En 2019, tout véhicule rejetant plus de 117g/km de CO2 se verra ainsi imposer un malus écologique démarrant à 35 euros et pouvant s’élever jusqu’à 10 500 euros pour les véhicules ayant des taux supérieurs à 191g/km de CO2 émis.
Afin de ne pas pénaliser les foyers les plus modestes, notamment ceux ayant des véhicules familiaux considérés comme davantage polluants et ayant par ailleurs 3 enfants à charge ou plus, le taux d’émission de C02 de leur véhicule se verra diminué de 20 grammes par km et par enfant.