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Le constructeur italien FIAT affûte sa stratégie pour l’avenir. Convaincu qu’il faut devenir un grand du monde de l’automobile pour survivre, la marque turinoise mise tous ses jetons sur son alliance avec Chrysler, mais en évitant les erreurs passées.
FIAT est seul, isolée, face à d’autres constructeurs soutenus depuis deux ans par leurs gouvernements. Le président du conseil italien, Silvio Berlusconi, ayant refusé de lui accorder la moindre aide, la marque italienne étudie depuis 6 mois les moyens d’obtenir environ 3 milliards d’euros, sous la forme d’un prêt bancaire.
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Sur le principe, 1,5 milliards d’euros devrait servir à monter à 46% dans le capital de Chrysler et 1,5 milliards d’euros devrait aider au soutien de la marque dans ses projets techniques. En Novembre 2010, pour garantir le prêt, la banque Goldman Sachs avait demandée que Ferrari soit introduite en bourse pour assurer les fonds. Une banque allemande, de son côté, avait demandée de céder Alfa Romeo pour environ 300 millions d’euros, dans le même but. Des solutions difficilement acceptables pour FIAT qui, finalement tente de trouver une solution différente en Italie.
D’autant que la marque est ambitieuse. Elle a promis au gouvernement italien un investissement de 20 milliards sur le long terme dans le pays, promis au gouvernement américain de rembourser son prêt de 7 milliards de dollars envers Chrysler. Beaucoup de promesses pour une société qui se réinvente en un acteur majeur de l’automobile qu’elle avait cessé d’être depuis 25 ans. Son PDG, Sergio Marchionne, vise à imiter Renault avec Nissan, dans son projet avec Chrysler.
En effet, l’alliance franco-japonaise lancée en 1999 est un succès de mutualisation, alors que chacune des sociétés restent « indépendantes » sur les marchés. Une idée que FIAT tente d’imiter dans l’esprit. Les Chrysler 200 et 300 seront des Lancia en Europe et Alfa Romeo sera lancé dans des concessions Dodge d’ici 2013. Les plates-formes seront communes, ainsi que certains moteurs et la stratégique technologie électrique.
L’objectif est d’atteindre 5 millions de véhicule d’ici 2020 environ. FIAT devant se concentrer sur des véhicules urbains et devrait imiter sur l’esprit un constructeur comme Peugeot. Abandonnant le haut de gamme à Lancia dans l’idée. Alfa Romeo a un plan produit plus obscure, tiraillé entre rivaliser avec AUDI et exister par lui-même en utilisant son histoire. L’effet FIAT 500 donne des idées au groupe FIAT.
Côté, Ferrari, l’objectif est d’atteindre 10.000 véhicules par an et le plan produit Maserati doit atteindre un objectif équivalent avec une plus large gamme de modèle. Il n’est pas impossible que la marque Innocenti revient pour concurrencer DACIA sur le marché du low cost qui est un formidable relais pour Renault depuis 5 ans.
FIAT joue gros pour son avenir. Après avoir été un ogre dans les années 60 (elle a détenu jusqu’à 49% de Citroën en 1969), puis dans les années 80 (rachat d’Alfa Romeo et Maserati), l’histoire se répète aujourd’hui. Mais, il ne faut toutefois pas oublier qu’après ses périodes, le constructeur a traversé des crises importantes et a été menacé de faillite à plusieurs reprises. L’avenir dira si FIAT avait raison de tenter de redevenir le géant qu’il a toujours voulu être.
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